Voici quelques années,au début de notre activité de prestataire,nous avions décidé de passer par un système de franchise.
On pense généralement que la franchise apportera un soutien non négligeable dans le démarrage de l’entreprise, mais si cela est vrai dans beaucoup de cas il convient d’y apporter une nuance au regard de notre expérience.
Nous avions consulté les sites qui traitaient du sujet avec différentes appréciations et analyses sur les offres de franchise.Nous avions alors retenu une franchise qui avait reçu un prix officiel pour ses qualités d’innovation.
L’approche fut ensuite des plus classiques : prise de contact avec le franchiseur, étude sur le réseau , contacts franchisés et leurs impressions,etc… La franchise étant alors relativement jeune tout en connaissant un fort développement il était difficile d’avoir une visibilité sur ses performances dans la durée.
Bref , la décision fut prise et le contrat signé . Les droits d’entrée n’étaient pas négligeables (20 000 €) sachant qu’il fallait également investir dans un matériel dédié (80 000 €) et se garantir avec un fond de roulement de 15 000 € minimum. Dans ces moments,malgré l’importance des investissements,on est généralement enthousiaste puisque en plein lancement de son activité. On s’imagine alors recevoir en échange un soutien conséquent , formations, encadrement,réseaux,publicité.Mais voilà la réalité fut tout autre.Une fois les droits acquittés et les investissements réalisés le soutien concret de la part du franchiseur se résuma à un fichier Excel , quelques prospectus obsolètes , des prospections inadaptées au marché et bâclées , et un discours récurrent de Bernard Tapie au petit pied qui aurait tout compris sans parvenir à le prouver dans les faits.
Résultat , des mois en pure perte d’énergie et de moyens,un boulet que l’on traine alors qu’il nous faudrait des ailes.La solution : on arrête ce gâchis et on repart sur d’autres bases en sortant de la franchise.
Perte: pas mal d’argent…, beaucoup de temps, beaucoup d’énergie, beaucoup de soucis.
Pour nous cette étape a été salutaire . La refonte de notre image et réorientation de nos objectifs nous ont permis de redresser une situation parasitée par la franchise sangsue.
Pourtant il serait stupide de généraliser. Les franchiseurs ne sont heureusement pas tous malhonnêtes .Il s’agissait là d’une franchise pour activité de prestations de services et le cas est moins courant pour les activités commerciales avec des enseignes de grand renom dont on peut vérifier concrètement la réussite sur le terrain.
Dans le cas d’une activité de prestataire on s’oriente souvent vers la franchise par manque de confiance en soi et c’est surement une erreur.Chaque expérience nouvelle demande des ressources supplémentaires et dans ce cas le soutien efficace d’un coach en marketing par exemple peut se révéler plus efficace et certainement moins onéreux que la franchise.On peut par ailleurs réserver des investissements importants à la prospection commerciale et la publicité en l’organisant soi même. Il ne faut pas hésiter à cultiver son originalité et s’affirmer dans ses choix , le doute nous accompagne mais il ne doit pas entraver notre action.
N’oublions pas en effet que le franchiseur , propriétaire d’un concept original , veut avant tout le faire fructifier par l’intermédiaire de ses franchisés qu’il ponctionne allègrement avec les droits d’entrée et les royalties perçues sur le chiffre d’affaire. Le retour de sa part doit être très concret pour justifier de telles dépenses.
Alors réfléchissez bien si l’aventure de la franchise vous tente, et au moindre doute tournez vite le dos à cette option puisque d’autres moyen de soutien existent mais qu’il vous faudra également analyser avec prudence.
Vous pouvez également consulter notre article sur la création de notre site de vente en ligne en témoignage de nos dernières réalisations.